Henri IV (de France) (1553-1610) : Roi de France (1589-1610) et de Navarre (1572-1610).
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Chef des huguenots pendant les guerres de religion, qui affermit la monarchie catholique une fois réalisée la pacification du royaume , en particulier avec l'édit de Nantes.
Il fut le plus populaire des rois de France et le premier souverain de la dynastie des Bourbons. |
Louis XIII le Juste (1601-1643) : Roi de France et de Navarre (1610-1643).
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Personnage sévère et ombrageux, dont la personnalité tranchait avec celle de son père, le roi Henri IV. Louis XIII eut l'intelligence de s'adjoindre un collaborateur d'exception, le cardinal de Richelieu, avec lequel il poursuivit durant plus de vingt ans une politique visant à limiter les privilèges dont jouissaient les protestants depuis l'édit de Nantes, à affirmer l'autorité royale contre les Grands et à faire barrage à l'expansionnisme des Habsbourgs en Europe. |
Louis XIV le Grand (1638-1715) : Roi de France (1643-1715).
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L'un des plus illustres souverains de l'histoire nationale et celui qui
connut le règne le plus long. Son obsession de la majesté royale mise
au service de la grandeur du pays, son souci de garantir les frontières
et de protéger la France des agressions extérieures, sa volonté sans cesse
réaffirmée de moderniser l'administration et les structures économiques
se traduisirent par un état de guerre presque permanent et par un renforcement
de l'absolutisme. Les crises financières et la persistance des inégalités
témoignaient des difficultés qu'éprouvait une grande partie de la population.
Mais le règne du "Roi-Soleil", par ailleurs marqué par un remarquable épanouissement de la culture française, constitue, au-delà des jugements dont il continue de faire l'objet, l'un des épisodes fondateurs de l'État moderne. |
Colbert, Jean-Baptiste (1619-1683) : Homme politique français, responsable des Finances sous le règne de Louis XIV, promoteur du mercantilisme.
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Issu de la bourgeoisie marchande,
Jean-Baptiste Colbert fut recruté, en 1638, comme simple commis, au ministère
de la Guerre. En 1651, il fut engagé par Mazarin
pour gérer ses affaires personnelles et gagna la confiance du cardinal.
Celui-ci recommanda Colbert au jeune Louis
XIV. Travailleur, discret, Colbert devint un conseiller influent. Il
précipita la chute du surintendant des Finances, Nicolas Fouquet,
en dénonçant ses malversations, tandis qu'il usait lui-même de sa position
pour se constituer une fortune personnelle et servir ses ambitions. Nommé
successivement intendant des Finances, en 1661, surintendant des Bâtiments
du roi, arts et manufactures en 1664, contrôleur général en 1665, enfin
secrétaire d'État à la Maison du roi et à la Marine, en 1669, il eut toute
autorité sur l'économie du royaume.
Le terme de colbertisme désigna ainsi le système selon lequel son promoteur réorganisa l'industrie et le commerce français. Il s'agissait en réalité d'appliquer les principes mercantilistes. Pour accroître la réserve royale en métaux précieux, le stock monétaire mesurant la puissance d'un État, celui-ci devait augmenter les exportations et réduire les importations. Les nouvelles industries étaient protégées de la concurrence étrangère grâce à des droits de douane prohibitifs. Cette politique économique dirigiste et protectionniste s'accompagna du développement des infrastructures création d'un réseau de canaux et de routes , de la fortification des ports maritimes et du développement de la marine marchande et militaire : les convois maritimes de marchandises devaient être protégés. Pour accroître les richesses du royaume, l'expansion coloniale fut favorisée, sans grand succès, tandis qu'étaient fondées de grandes compagnies de commerce dotées de privilèges et de monopoles, capables de rivaliser avec les concurrentes hollandaises et anglaises : Compagnie des Indes orientales et son homologue des Indes occidentales en 1664, compagnies du Nord en 1669 puis du Sénégal en 1673. Le bilan du colbertisme fut en demi-teintes. Si la politique menée par Colbert permit à l'économie française de sortir du cadre étroit du corporatisme, la réglementation rigide des manufactures freina finalement l'évolution de l'industrie, tandis que l'importance de l'agriculture, au sein d'un royaume demeuré rural, était négligée. Quant à la politique économique extérieure, elle déboucha dans bien des cas sur des guerres, qui grevèrent davantage les finances publiques. Chargé du mécénat royal des arts et des sciences, Colbert a laissé un héritage plus solide. Il fonda l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1663, celle des sciences en 1666 ainsi que l'Académie de France à Rome en 1666. On lui doit également l'Observatoire de Paris en 1667. |
Fouquet, Nicolas (1615-1680) : Homme politique français qui mena sous le règne de Louis XIV une politique de rétablissement des finances publiques, mais dont la puissance, acquise dans l'exercice de ses fonctions, finit par porter ombrage au pouvoir royal.
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Fils d'un armateur breton devenu
lui-même conseiller d'État et maître des requêtes, Nicolas Fouquet (ou Foucquet)
acheta la charge de procureur général en 1650. Resté fidèle à Mazarin
(qui était alors en exil), il fut nommé surintendant des Finances en 1653,
succédant ainsi à Servien. Sa fortune, accrue par son mariage avec Marie
de Castille en 1651, lui permit d'effectuer des prêts au Trésor. Il profita
ainsi des désordres et de la crise financière du royaume au lendemain de
la Fronde pour rassurer les traitants et devenir, de fait, banquier du roi.
Ces opérations financières, irrégulières bien que couramment pratiquées
à l'époque, lui permirent de s'enrichir considérablement. Grâce à cette
immense fortune, il se fit construire le somptueux château de Vaux-le-Vicomte
et s'entoura d'une cour brillante et lettrée (La
Fontaine, Molière,
Poussin, etc.). Cependant, la mort de Mazarin en mars 1661 marqua le début de sa chute. Colbert, qui souhaitait le remplacer, mena une enquête approfondie sur les comptes du surintendant, prit connaissance des tractations occultes opérées par ce dernier et s'en plaignit à Louis XIV. En août 1661, Fouquet invita le roi à une fête si somptueuse que le monarque s'en trouva contrarié et donna l'ordre de l'arrêter trois semaines plus tard pour détournement de fonds. Durant le procès, qui dura trois ans, les fidèles de Fouquet vinrent témoigner en sa faveur. D'abord condamné au simple bannissement, Fouquet vit accroître par le roi la sévérité de sa peine, qui fut commuée en emprisonnement à vie. Ainsi, le surintendant fut-il envoyé à la forteresse de Pignerol en 1665, où il mourut quinze ans plus tard. Par cette sanction exemplaire, Louis XIV rompait avec la tradition de dépendance financière qui entravait le pouvoir du roi jusqu'alors et s'affirmait comme monarque absolu. |
Richelieu, Armand Jean du Plessis, cardinal de (1585-1642) : Cardinal et homme d'État français, qui encouragea l'absolutisme en France en consolidant l'autorité royale et posa les bases de la grandeur du royaume au XVIIe siècle en poursuivant une politique étrangère conquérante.
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Né à Paris le 9 septembre 1585 d'un grand
prévôt de la noblesse poitevine et de la fille d'un avocat de
la bourgeoisie de robe, Richelieu fit ses études au collège de
Navarre et à l'académie Pluvinel. Il se destinait d'abord à la
carrière militaire mais dut y renoncer lorsque son frère Alphonse
abandonna l'évêché de Luçon (près de La Rochelle) pour devenir
moine, et se retira à la Grande Chartreuse. Afin de maintenir
dans sa famille l'évêché de Luçon et les revenus qui en découlaient,
il entreprit des études de théologie et fit un voyage à Rome pour
obtenir du pape Paul V les dispenses d'âge. En 1607, à vingt-deux
ans, il fut ordonné évêque.
Il accrut son influence dans le monde politique et, très vite, gagna les faveurs de la reine mère, Marie de Médicis ainsi que celles de Concini. Nommé aumônier de la reine mère, il entra au conseil en 1616 en tant que secrétaire d'État pour l'Intérieur et pour la Guerre. Ce fut le début de son initiation aux problèmes européens. Il tomba en disgrâce l'année suivante lorsque le roi fit abattre Concini et rétablit son autorité personnelle. Chassé de la cour, il suivit la reine mère dans son exil, d'abord à Blois, puis dans son prieuré de Coussay. Il fut réhabilité et nommé cardinal en 1622. En 1624, il devint le principal ministre de Louis XIII. Il le restera jusqu'à sa mort, exerçant ainsi dix-huit années d'un ministère d'une exceptionnelle longévité. |
Madame de la Sablière (~1640-1693) :Femme très cultivée et issue d'une grande famille de banquiers.
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Née Marguerite Hessein,
issue d'une grande famille de banquiers, elle épouse en 1654 Antoine
Rambouillet de La Sablière, pour s'en séparer dès 1668.
Elle lui donne trois enfants.
A partir de 1673, Madame de la Sablière, femme aimable et très cultivée, héberge La Fontaine. Dans son hôtel, rue Neuve-des-Petit-Champs, La Fontaine peut rencontrer Charles Perrault, Bernier, médecin et disciple de Gassendi, qui a longtemps séjourné en Indes, et bon nombre de savants tel que Roberval et Sauveur. Elle rassemble autour d'elle tout ce que Paris compte d'esprits libres et éclairés. Bientôt abandonée par La Fare, dont elle est devenue la maîtresse depuis 1676, elle finira ses jours dans la retraite et la dévotion, avant de mourir au début de 1693. Jusqu'à ce ce qu'elle meurre, elle pourvoira aux besoins de La Fontaine. |
Duchesse de Bouillon : Nièce de Mazarin.
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Née Marie-Anne Mancini, nièce de Mazarin, elle épouse en 1662 le duc de Bouillon, seigneur de Chateau-Thierry. Elle a alors à peine seize ans. Spirituelle et capricieuse, sa protection ne fera jamais défaut à La Fontaine. |
Héricart Marie (1633-1709) : Epouse de Jean de La Fontaine.
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Fille du Lieutenant civil et criminel
au baillage de La Ferté-Milon, apparenté à la famille
Sconin-Racine (Même famille que Racine, Jean (1639-1699) : Dramaturge
français).
Agée de 14 ans, elle est mariée par contrat de mariage le 10 novembre 1647 à La Fontaine. La cérémonie se déroule à La Ferté-Milon. Tallemant des Réaux dira « Son père l'a marié, et lui l'a fait par complaisance ». Le 30 octobre 1653, elle met au monde le seul enfant du poète. Baptisé Charles, il a pour parrain Maucroix. |